Attentats de janvier 2015 : renvoi de 14 personnes en Cour d’Assises

L’attaque du journal Charlie Hebdo, la fusillade à Montrouge, la prise d’otage à Dammartin-en-Goëlle dans une entreprise et l’Hyper Casher. Voilà les séries d’attentats qui se sont déroulés en France du 7 au 9 janvier 2015, faisant au total 17 morts et 22 blessés. Ce vendredi 21 décembre, le parquet de Paris a décidé de renvoyer 14 personnes en Cour d’Assises spéciale pour diverses implications dans ces actions. 

Les suspects sont accusés d’avoir eu un soutien logistique à différents degrés dans ces attaques de 2015. Hayat Boumedienne, la veuve du terroriste Amedy Coulibaly, aurait joué un rôle d’intermédiaire en passant des coups de fil avec la femme du terroriste, Chérif Kouachi. Elle a quitté la France quelques jours avant les attentats pour se rendre en Syrie en passant par la Turquie. La jeune femme de trente ans est toujours recherchée, et est présumée morte dans la zone irako-syrienne. Ali Riza Polat, proche de Coulibaly, lui aurait fourni les armes depuis la Belgique. Le trentenaire avait déjà été mit en examen pour association de malfaiteurs criminelle, il est désormais poursuivi pour complicité d’assassinats terroristes.

Des possibles implications

Un mandat d’arrêt contre les frères Belhoucine a aussi été évoqué par les juges. L’un d’entre eux, Mohamed, est lui soupçonné pour soutien logistique et idéologique. Le complice se serait chargé d’écrire les feuillets prêtant allégeance à l’État islamique, reprise dans le testament vidéo de Coulibaly.

Le djihadiste Peter Cherif, connu sous le nom d’Abou Hamza, a été arrêté le jeudi 16 décembre 2018 à Djibouti et ramené en France aujourd’hui. La raison de son arrestation n’est pas en lien avec les attentats de 2015, mais il est néanmoins soupçonné d’en être le commanditaire. C’était notamment un proche des frères Kouachi.

Dans cette affaire, 18 personnes ont été mises en cause, le parquet a requis un non-lieu pour trois d’entre elles. C’est le cas de Tonino G, Samir L et Abdelaziz S pour manque de charges suffisantes. Le dernier étant mineur au moment des faits, son cas ne relève pas de la même juridiction et a été transmis au parquet de Lille.

Lorsque l’enquête sera terminée, un procès d’une durée de trois mois sera mis en place en 2020. D’ici-là, les juges d’instruction antiterroristes peuvent décider de renvoyer des suspects aux assises.

7 janvier 2015 : « Je suis Charlie »

Je suis Charlie
Pancarte « Je suis Charlie » suite à la fusillade le 7 janvier 2015. © Joachim, wikipédia

Tout a commencé le mercredi 7 janvier 2015 à 11h30, quand deux hommes du nom de Chérif et Saïd Kouachi se présentent à la rédaction de Charlie Hebdo (situé dans le 11ème arrondissement). Munis d’une kalachnikov ils interrompent la conférence et tuent tous ceux qui sont présents dont les dessinateurs Wolinski, Cabu, Charb, Tignous et Honoré pour leurs ouvrages « provocant ». Mais d’autres ont perdu la vie durant cette attaque comme la psychanalyste Elsa Cayat, Frédéric Boisseau chargé de la maintenance du bâtiment, l’économiste Bernard Maris, le correcteur Mustapha Ourrad, les policiers Franck Brinsolnaro et Ahmed Merabet ainsi que le cofondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage Michel Renaud. En l’espace de quelques minutes, les deux frères ont éteint la rédaction avant de prendre la fuite. Ces actes ont été revendiqué par l’État islamique.

8 janvier 2015

C’était en début de matinée lorsqu’une fusillade a eu lieu à Montrouge (Hauts-de-Seine) faisant la mort de Clarissa Jean-Philippe, une policière municipale. L’auteur de cet acte n’est autre que Amedy Coulibaly, un délinquant multirécidiviste français prêtant allégeance à l’État islamique.

9 janvier 2015 

La reprise des terroristes d’Al-Qaida reprend. À porte de Vincennes à Paris, Coulibaly se rend dans un supermarché casher et tue trois personnes de confessions juives. Il prend ensuite en otage 17 personnes avant d’en tuer une autre. De l’autre, à Dammartin-en-Goëlle les frères Kouachi se dirigent dans une entreprise d’imprimerie pour retrouver refuge. Ils prennent en otage le gérant puis le relâchent. Parallèlement, un employé parvient à échanger de messages avec l’extérieur pour en informer le GIGN. Le Président Hollande ordonne un assaut en même temps, mais Coulibaly menace de tuer toutes les personnes présente s’il s’attaque aux frères. À 17h les deux hommes sont morts en ayant tenté de se défendre. À Vincennes le dernier terroriste est abattu après quatre heures de la prise d’otage.

 

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