Cape Town, un quotidien paradoxal

Finalement, que connaît-on d’un pays si on ignore tout de la vie quotidienne ? Le centre du Cap est agréable, riche et remplis d’endroits branchés. Mais à quelques kilomètres, vers l’aéroport, on aperçoit les « townships ». C’est entre la pauvreté et la richesse que le Cap rayonne.

Une ville moderne et riche
Des restaurants, des magasins de luxe, des palmiers, du soleil et un grand port. On se croirait presque sur la Côte d’Azur ! La ville du Cap est belle : l’immense centre commercial « Cape Town Water front », la grande roue « The Cape Wheel », des escaliers de couleurs ou encore des immenses allées de d’arbres et de maisons types américaines. Par certains angles, Le Cap évoque aussi les côtes californiennes. Mais une ambiance africaine règne quand même dans ses rues : des musiciens et danseurs arpentent les allées et se déhanchent sur des rythmes africains. Le drapeau de l’Afrique du Sud est superposé à différents endroits, notamment à côté d’un centre commercial de nourriture : V and A Food Market. Nommé ainsi en hommage à la reine Victoria et au prince Albert, tout comme des magasins de luxes. Dedans on y trouve : de la nourriture du monde entier, des popcorns aux goûts inimaginables (piment…), des glaces végans et du « biltong », du bœuf séché, spécialité de l’Afrique du Sud. Cape Town, c’est la ville riche et élégante du pays. Cependant, tous les habitants ne vivent pas dans les appartements urbains ou dans les villas qui font face à la mer.

Les townships : entre attachements et conditions difficiles

À 26 km à l’Est de Cape Town, se trouve le plus ancien « township » d’Afrique du Sud. Le township de Langa, qui tient son nom de Langalibalele, un ancien roi d’une tribu sud-africaine, abrite environ 53 000 habitants. Malgré la construction d’écoles et de magasins, le chômage et la pauvreté persistent. Les minuscules appartements sont les biens des plus chanceux, les autres vivent dans des abris en tôle. Pourtant les habitants ne sont pas malheureux, au contraire: ils sont très fiers d’être originaires des townships. Ils n’ont pas de grandes maisons luxueuses, mais détiennent une force commune incroyable. L’ambiance est familiale: tout le monde se connaît et les minuscules magasins sont des lieux de rencontre entre amis. Toujours aussi petit, des bars accueillent les hommes qui veulent boire la bière traditionnelle sud-africaine nommée Shebeen. Un endroit très traditionnel: il est interdit aux femmes d’y rentrer. Plus loin, dans une école maternelle, on peut entendre les voix des enfants chantés à l’unisson l’hymne sud-africain « Nkosi Sikelel’I AfrikaNkosi Sikelel’I Afrika« . Un hymne particulier car les paroles sont dans les cinq langues les plus parlées du pays: le xhosa, le zoulou, le sésotho, l’afrikaans et l’anglais. Si les jeunes enfants noirs de l’école du township chantent parfaitement les couplets en xhosa, leurs voix faiblissent sur ceux en afrikaans. L’afrikaans est un mélange entre l’hollandais et l’anglais, une langue rattachée aux colons européens.

Pour finir cette édition spéciale, il est important de comprendre la beauté de l’Afrique du Sud. Une beauté qui réside dans sa complexité: une population « arc-en-ciel » qui tentent de cohabiter depuis des siècles, une colonisation violente, une histoire sportive unique, une vie politique divergente, une pauvreté et une richesse, et entre tout ça, des paysages incroyables qui s’imposent.

« Never, never and never shall it be that this beautiful land will again experience the oppression of one by another. » « Jamais une si belle terre ne subira encore l’expérience de l’oppression envers la population »  – Nelson Mandela.

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