Les villages fantômes de la Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale n’a pas causé que des pertes humaines, elle a aussi détruit de nombreux villages français. Cent et un an après, nous revenons sur cette mémoire géographique particulière : son importance et son entretien. 

Les villages fantômes

On en compte environ dix. Une dizaine de villages français proches des zones de combats pendant la Première Guerre mondiale n’existent plus. On retrouve des bourgades françaises de l’Aisne, de Meuse, de Meurthe-et-Moselle, de Marne ou encore du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme. Elles n’avaient généralement pas plus de deux cents habitants. Ces villages petits et perdus dans la campagne française, n’étaient pas grand chose. Mais ils vivaient. Aujourd’hui, à cause de la pollution, des résidus de munitions et de traumatisme, leurs noms sont raillés de toutes les cartes de France. Parmi eux, la commune d’Ailles (Aisne) qui comptait 138 habitants en 1909 et dont il ne reste qu’une cave. Le village de Tahure (Marne), en avait 185 : il a été détruit par des tirs d’artillerie. Fleury-devant-Douaumont (Meuse) atteignait la barre de 422 habitants avant la Grande Guerre, avant de disparaître totalement pendant la bataille de Verdun en 1916.  A l’échelle des villes françaises, ces bourgades minuscules ne représentent rien. Pourtant, leur souvenir reste cruciale.

détruit

Une mémoire administrative et populaire

Malgré les ruines de ces villages, les agglomérations aux alentours veulent se souvenir de leurs traces. C’est le cas de la communauté d’agglomération du Grand Verdun. Son rôle principal est simple : rassembler les communes de l’Est et de la Meuse, dont neuf villages de la « zone rouge » de Verdun. Les préfets des départements attribuent aussi des maires pour permettre à ces communes d’exister et d’être des mémoriaux. Des commémorations sont aussi organisées tous les ans pour permettre à tous de se souvenir de ce qui n’est plus. Les hommages ne s’arrêtent pas là et sont même artistiques : en 2017, le rappeur MC Solaar sort une chanson nommée « Les Mirabelles » à propos de ces villages abandonnés.

Terrains minés, bâtisses détruites ou simplement rien : c’est ce qu’il reste de ces endroits perdus. Ils font maintenant office de lieux de recueillement pour ne pas oublier ces villages morts pour la France.

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